
La brasserie
La brasserie : là où la magie prend vie
De la graine à la bière : une histoire de passion et de patience
Si cultiver nos céréales prend huit à neuf mois, saviez-vous qu’il ne faut qu’un seul mois pour transformer cette matière première en bière ? Au fait, c'est quoi la bière ?
Une boisson qui allie tradition et alchimie
La bière, composée principalement d’eau potable, est une boisson gazeuse obtenue par la fermentation de céréales maltées, notamment l’orge, et sublimée par l’ajout de houblon.
Tout commence par une recette soigneusement élaborée
Une fois la recette finalisée, nous passons à l’action. La première étape est la réalisation de la maîche, infusion du malt dans de l’eau chaude réalisée dans la cuve d’empâtage. Après une heure environ, nous séparons le moût (un jus sucré) des drêches (les résidus solides du malt).


Du moût au précieux breuvage
Le moût est ensuite porté à ébullition dans une cuve dédiée. C’est ici que nous ajoutons les houblons, qui jouent plusieurs rôles essentiels :
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Ils apportent l’amertume et divers arômes selon les variétés choisies.
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Ils agissent comme antiseptiques et conservateurs naturels.
Une fois la cuisson terminée (environ une heure), la préparation est refroidie puis transférée dans un fermenteur, là où la véritable magie commence
L’étape cruciale : la fermentation et la carbonatation isobarométrique
Dans le fermenteur, le moût se transforme grâce aux levures soigneusement sélectionnées. Ces dernières digèrent les sucres pour produire simultanément de l’alcool et du gaz carbonique (CO2), qui donnera à la bière sa pétillance naturelle.
Une technique particulière que nous utilisons est la carbonatation isobarométrique. Ce processus permet de capturer et conserver le CO2 naturellement produit pendant la fermentation, garantissant une effervescence fine et homogène tout en préservant les arômes subtils de la bière.
L’art de la patience pour une bière parfaite
Après environ dix jours de fermentation active, nous procédons à un cold crash : une baisse rapide de la température à 0,3°C. Cette étape permet à la bière de se clarifier et de se charger en CO2. Ensuite, le temps et le froid font leur travail pour harmoniser l’ensemble des arômes.
Une bière trop jeune – ou « bière verte » – présente des arômes agressifs, une amertume désagréable et une astringence rugueuse. La patience est donc la clé pour atteindre un équilibre parfait.
Alors, comme dirait notre ami Gérard : « Il est urgent d’attendre ! »



